Le sujet de la rénovation énergétique est bien loin de ne concerner que la France : partout en Europe, les constats sont identiques et l’enjeu primordial.
Pour 740 millions d’habitants pas moins de 250 millions de logements doivent être rénovés dans l’Union Européenne, 60% sont concentrés dans les unités urbaines de plus de 200 000 habitants, les institutions communautaires vont jouer un rôle essentiel, d’autant plus que le bâtiment est le premier pourvoyeur d’emplois du domaine privé.
Pour l’Union Européenne, les états, les collectivités territoriales, la collaboration est indispensable au vu du caractère global et financier du problème.
La solution France: la rénovation des logements collectifs, un tiers des objectifs de la PPE sont couverts par le CPE.
La PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) prévoit une baisse de la consommation énergétique dans les bâtiments d’ici 2028.
Les CPE génèrent 18 % d’économies d’énergie supplémentaires par rapport à un contrat de moyens adaptés au différentes catégories de bâtiments, il permettraient à eux seuls d’atteindre une partie non négligeable (un tiers) des objectifs 2028 (PPE) en matière d’efficacité énergétique.
Les logements à chauffage collectif énergivores, D et E : c’est 64 % des consommations de l’habitat en France 240 kWh/m2/an. Les actions de performance sur les installations techniques (changement de chaudière et optimisation des réseaux de chauffage…) permettraient un gain de 25 à 30 % des consommations sur ce parc de logements. (15 % de la PPE).
Les logements à chauffage très énergivores, classés F et G: c’est 27 % des consommations de l’habitat en France plus de 390 kWh/m2/an en moyenne). Les CPE en rénovation globale permettraientt jusqu’à 60 % d’économies, selon le Snec. (14 % de la PPE).
Les travaux sur les passoires thermiques, via un CPE équivalent BBC sont plus chers. L’amortissement est estimé à une vingtaine d’années pour ces logements classés F et G là où l’aide de l’Agence nationale de l’habitat paraît indispensable, contre 6 à 12 ans pour les rénovations des logements D et E.
La rénovation des passoires thermiques nécessite les aides de l’Agence nationale de l’habitat dont le budget croît régulièrement, pour 2018 sa progression était de 8%.
28 juin 2019, la loi Energie Climat rendait obligatoires les travaux de rénovation d’ici 2028.
La France totalise plus de 7 millions de logements hors-cote thermiques
2021, les propriétaires d’un logement classé F ou G au DPE ne peuvent plus augmenter le loyer entre deux locataires sans effectuer les travaux de rénovation.
2022, lors d’une vente ou d’une location les propriétaires doivent fournir l’audit énergétique et le DPE permettant de définir les travaux qui doivent être effectués dans le but d’améliorer la cotation thermique, mais aussi une estimation des coûts et des aides publiques disponibles. Les acheteurs ou les locataires doiventnt être informés du montant des dépenses d’énergie et ces éléments sont stipulés dans l’annonce immobilière, l’acte de vente ou le bail.
2023, les logements très énergivores pourront être interdits de location, les travaux de rénovation sont nécessaires.
2028, fin des habitats F et G au minimum la classe E sera exigée. Seront exempts des obligations: les contraintes techniques, architecturales, patrimoniales et les coûts des travaux disproportionnés par rapport à la valeur du bâtiment.
Les propriétaires devront le stipuler dans l’annonce immobilière, l’acte de vente ou le bail.
L’argument économique est bien évidemment essentiel dans la rénovation énergétique d’un logement, mais l’amélioration de la performance énergétique d’un bâtiment permet aussi d’améliorer la qualité de vie, le bien-être des ménages mais surtout préserver notre planète et notre avenir commun.